Sports
Pourquoi le Football sur Autoroute ne perce pas en Europe
Très populaire en Russie où il compte plusieurs centaines de milliers de pratiquants, le Football sur Autoroute a du mal à se faire reconnaître en dehors de ses frontières. Les médias commencent à mettre en lumière ce sport méconnu. Enquête.
Né dans les anciennes républiques du Caucase à la fin des années quatre-vingt-dix, le Football sur Autoroute est rapidement devenu un sport populaire. Aujourd’hui, la Fédération compte plusieurs centaines de milliers de pratiquants. Même si les dangers sont connus, cela n’empêche en rien certains acharnés du ballon rond. « Bien sûr que c’est dangereux, très dangereux, nous savons tout cela. Ici nous avons tous perdu quelqu’un de la sorte mais on aime ça » explique Youri, un jeune licencié de la toute nouvelle fédération russe de Football sur Autoroute.
Ladite Fédération tente de sécuriser la pratique de ce sport. Et pour cause : l’an dernier, le championnat n’a pu aller à son terme, du fait du décès en cours de saison de trois quarts des équipes. « Cette année, grâce à de nouveaux aménagements, nous avons toutes les chances d’avoir une équipe championne » selon le responsable de la Fédération russe. « Les joueurs portent désormais des dossards qui les rendent visibles des automobilistes, la bande d’arrêt d’urgence est sécurisée et les joueurs ont la possibilité en dernier recours de se réfugier sur le terre-plein central » .
Une volonté de sécurisation qui n’est pas du goût de tous. « Il faut faire attention à ne pas aseptiser la pratique du Football sur Autoroute, sinon il n’a plus aucun intérêt » explique Youri. C’est cette même dangerosité qui a freiné l’émergence du Football sur Autoroute, qui reste un sport extrêmement marginal en Europe et en France, où on ne dénombre qu’une centaine de licencié. Pour le président de la toute jeune Fédération française, la faute à des médias qui véhiculent des clichés sur la dangerosité de ce sport. « On compte sur la tournée de l’équipe russe en France cet automne pour enfin populariser ce sport » .
Pour le service « Sport et Transports »
Le Gorafi