L'Edito
L’Edito du 8/10/12: Après la gauche caviar, voilà la gauche chocolatine
La façon dont la Gauche a tenu à exploiter les propos de Jean-François Copé démontre une fois de plus l’incurie qui règne dans ce pays depuis plusieurs mois. La vérité est que la gauche tient à imposer une fois de plus une idée linguistique, idéologique, régionaliste en reprochant à Jean-François Copé de ne pas utiliser le terme de « chocolatine ».
La façon dont la Gauche a tenu à exploiter les propos de Jean-François Copé démontre une fois de plus l’incurie qui règne dans ce pays depuis plusieurs mois. Cette fois-ci, la bien-pensance a cru bon de faire un procès d’intention à un élu. Pour quelle raison ? Certains ont prétendu qu’on a voulu stigmatiser une religion. C’est tout à fait faux. Dans ce débat d’idée, la vérité est que la gauche tient à imposer une fois de plus une idée linguistique, idéologique, régionaliste en reprochant à Jean-François Copé de ne pas utiliser le terme de « chocolatine ».
Si Jean-François Copé a ainsi été montré du doigt c’est qu’il a mis en évidence la fracture dans ce pays. Doit-on dire « pain au chocolat » ou « chocolatine » ? La Gauche a vigoureusement condamné l’utilisation de l’exemple du pain au chocolat, dans un but purement régionaliste. Vouloir imposer le mot « chocolatine » sans passer par le débat d’idée, voilà la vraie polémique. Jean-François Copé en choisissant la dénomination correcte de « pain au chocolat » et non une appréciation dialectale et régionaliste a prouvé son courage. Il savait qu’il se mettait volontairement en danger.
A-t-on le droit de tout dire aujourd’hui en France ? Peut-on prononcer le mot de « pain au chocolat » au risque que des communautés linguistiques ne montent au créneau ? La République s’applique à tous, une et indivisible, on ne doit pas la mettre en danger pour des régionalismes. En cela, Jean-François Copé est un exemple à suivre, face à cette « gauche chocolatine » et sa novlangue de province, qui cherche ici visiblement à diviser les Français. Les Français qui parlent de « pain au chocolat » ont-ils les mêmes droits que ceux qui parlent de « chocolatine » ?
Jean-François Copé a tenu bon. Car en s’abaissant il savait qu’on mettait en danger un héritage républicain. La chocolatine n’est qu’une survivance de l’Ancien Régime, le terme même de « chocolatine » fut aboli en même temps que les privilèges. Plus de deux cent ans après, il ne faut pas baisser les bras face aux tenants d’un contre-pouvoir qui en voulant promouvoir un mot régionaliste met en danger l’Unité Nationale.
Jean-François Buissière
Jean- François Buissière est Président du Directoire du Gorafi.-
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