Rétro 2012
Trente ans après, Citroën présente ses excuses pour la BX
Avec plus de trente ans de retard, Citroën reconnaît une part de responsabilité dans la BX, voiture décriée et moquée et souhaite engager des possibilités de dédommagements pour préjudice moral pour les anciens propriétaires de BX. Reportage.
Rarement une simple voiture aura été autant sous le feu des critiques. Lancée en 1982, et commercialisée jusqu’en 1994, la BX fait figure de mal aimée dans le petit monde automobile français. « Personne n’a jamais vraiment compris ce qui était passé par la tête des ingénieurs de Citroën à l’époque » commente ce spécialiste. Aujourd’hui, une parenthèse de trente ans va se refermer avec la présentation officielle des excuses de la marque aux chevrons. « Oui, nous avons fait une erreur, nous avons mis le temps pour comprendre mais avant tout j’ai une pensée pour tous les propriétaires de BX » a déclaré le directeur général de Citroën au cours d’une conférence de presse.
Des propriétaires qui estiment que ces excuses arrivent bien tard. « Oui, ces excuses nous touchent, ça montre que nous n’avons pas été oubliés. Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps? » demande un ancien possesseur de BX. Certains anciens propriétaires rassemblés en association ont eux aussi répondu par la positive aux déclarations du constructeur automobile. « Beaucoup d’entre nous ont vécu et vivent encore au quotidien la difficulté de conduire en BX. Ils se sentent jugés sur la route, le regard des autres est très dur » .
Le constructeur français n’a pas annoncé de date pour un possible dédommagement des anciens propriétaires de BX dans l’immédiat. « C’est une chose à laquelle nous réfléchissons et que nous prenons très à cœur, nous ne voulons laisser personne au bord de la route » assure un cadre qui insiste sur le préjudice moral qu’ont subi pendant des années les conducteurs. Un chantier qui va demander du temps et de l’argent. Le constructeur pourra ensuite s’attaquer à un autre sujet épineux, la justification de la création de l’AX.
Le Gorafi