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Société

Les journalistes échouent à traiter autre chose que le mariage pour tous ou le mur des cons

Paris – Alors que tout le pays a été plongé pendant plusieurs jours dans les débats sur le mariage pour tous, l’adoption de la loi a laissé croire quelques instants que les médias allaient enfin parler d’autres sujets. Un journaliste avait même découvert une source potentielle d’autres sujets journalistique. Hélas, la révélation du mur des cons dans le local du Syndicat de la Magistrature a focalisé brutalement l’attention des journalistes et de toutes les rédactions.

Publié le

 mar 


Paris – Alors que tout le pays a été plongé pendant plusieurs jours dans les débats sur le mariage pour tous, l’adoption de la loi a laissé croire quelques instants que les médias allaient enfin parler d’autres sujets. Un journaliste avait même découvert une source potentielle d’autres sujets journalistiques. Hélas, la révélation du « mur des cons » dans le local du Syndicat de la magistrature a focalisé brutalement l’attention des journalistes et de toutes les rédactions.

Après plusieurs semaines passées à couvrir les débats autour du mariage gay, Alexis Meignard, journaliste dans une grande rédaction parisienne, a cru un instant qu’il avait peut-être trouvé un moyen de parler d’autres choses. « J’étais en train d’explorer mon onglet google actu quand un collègue est entré dans la rédaction, il était comme hystérique, il criait « Mur des cons ! Mur des cons ! ». Et tout est devenu flou dans ma tête ».

En quelques secondes, toute la rédaction se met, elle aussi, à répéter frénétiquement « Mur des cons ! Mur des cons ! » raconte le jeune homme. « Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé ensuite. À mon réveil ce matin, je me suis rendu compte que j’avais écrit plusieurs dizaines d’articles sur le mur des cons, tous plus inintéressants les uns que les autres ». Selon plusieurs sources, ce phénomène se serait produit dans de nombreuses rédactions en France. « Brutalement, des gens se sont mis à écrire sur ce sujet, comme si leur vie en dépendait » raconte Amélie, jeune journaliste qui avoue elle aussi avoir écrit sur le mur des cons. « Je ne comprends pas, je ne pensais pas que ça m’arriverait, je pensais être plus forte que ça » confie la jeune femme en larmes.

Selon plusieurs sources, ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit. «  Il y a quelques semaines, un journaliste est entré dans la rédaction en disant qu’une fille dans une émission de téléréalité avait dit “Non mais allo quoi !”. Et aussitôt cette même sensation de flou. Mais celui-ci a été plus long, de l’ordre de plusieurs jours. Et là aussi à mon réveil, des centaines d’articles sur ça, c’était atroce. Maintenant j’ai peur que ça recommence, je vis avec la peur au ventre » raconte Amélie.

Mais ce matin, le réveil est difficile. « J’ai l’impression d’avoir une grosse gueule de bois, je ne comprends pas ce qui s’est passé, c’est peut-être contagieux ». Et quand Alexis relit ses papiers de la veille, le malaise est palpable. « Qu’est ce qui nous a pris ? On avait la possibilité de parler enfin de pleins de choses ! Il fait beau depuis deux jours. Le chômage va encore augmenter. La NASA dessine des pénis sur Mars. ». Et le jeune journaliste de conclure « Vous voyez, on ne manque pas de sujets pourtant ».

La Rédaction

Photo : scanrail / iStock

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