Culture

Après le scandale Derrick, le passé de Véronique Genest durant la guerre fait débat

Après le récent scandale en Allemagne, quand des milliers de fans de l’inspecteur Derrick ont découvert que l’interprète du célèbre policier avait officié dans la Waffen SS, c’est au tour de Véronique Genest, interprète de Julie Lescaut, d’être rattrapée par son passé trouble. Plusieurs fans et enquêteurs tentent de découvrir les agissements de l’actrice durant la dernière guerre mondiale. Nous avons enquêté.

Publié

on

Après le récent scandale en Allemagne, quand des milliers de fans de l’inspecteur Derrick ont découvert que l’interprète du célèbre policier avait officié dans la Waffen SS, c’est au tour de Véronique Genest, interprète de Julie Lescaut, d’être rattrapée par son passé trouble. Plusieurs fans et enquêteurs tentent de découvrir les agissements de l’actrice durant la dernière guerre mondiale. Nous avons enquêté.

L’Allemagne est sous le choc. L’interprète de son inspecteur préféré a, si l’on en croit les dernières informations, servi dans la Waffen SS durant la guerre. Un scandale qui a poussé la ZDF à interrompre toute diffusion des épisodes de l’Inspecteur Derrick. Aujourd’hui c’est France 3, diffuseur historique de la série en France qui a annoncé l’arrêt de sa diffusion dès le 13 mai.

Mais la France n’est pas à l’abri d’un scandale similaire. Aussitôt ces informations révélées, nous avons tenté d’en savoir plus sur le passé de Véronique Genest, notamment durant la guerre de 39-45. L’actrice a-t-elle quelque chose à cacher ? Quels secrets va-t-on trouver ? Nos enquêteurs Constance Deplanque, Paul Regard et Basile Sangène ont mené l’enquête durant toute une journée.

« Nous avons épluché longuement sa page Wikipédia et nous avons déjà trouvé une faille » explique Basile Sangène. « Étrangement, tout sa chronologie personnelle commence en 1956. Il n’y a rien avant. C’est comme si elle n’avait jamais existé avant, c’est saisissant ». Une analyse confirmée par Paul Regard qui a retrouvé des similarités dans d’autres biographies de Véronique Genest ailleurs sur Internet. « Elle a très bien pu maquiller sa page Wikipédia. C’est quelque chose de très facile, beaucoup de stars font cela », analyse pour sa part Constance Deplanque qui s’interroge sur un tel geste. « Elle a clairement quelque chose à cacher. Sinon pourquoi agir ainsi ? »

Pour les journalistes, l’application à maquiller toutes les biographies démontre une organisation très rigoureuse et des contacts dans des milliers de journaux et de sites Internet. « On parle de centaines, de milliers de complices qui ont, sur ses ordres sans doute, effacé toute cette partie avant 1956, c’est une organisation très bien huilée.  C’est très organisé, je n’ai rien vu de tel depuis très longtemps », commente Basile Sangène. « Pourquoi se donnerait-on autant de mal à maquiller la réalité ? »

Pour eux, il est certain que l’actrice, ex-candidate aux élections législatives, cache quelque chose. Un passé obscur qui ne serait pas sans lien avec l’annonce, il y a quelques semaines, de l’arrêt de la série Julie Lescaut qui a fait de Véronique Genest la célébrité qu’elle est aujourd’hui. Et Constance Deplanque de se questionner sur la direction de TF1. Celle-ci savait-elle quelques chose et surtout souhaitait-elle éviter tout scandale en supprimant le programme? « Nous avons tous notre part de secret, notre part d’ombre. Si Véronique Genest cache quelque chose, ou si elle a participé à des choses condamnables durant la guerre, elle doit parler, le public doit savoir » commente un historien. Mais les trois journalistes affirment avoir fait d’autres découvertes, toutes aussi terribles.

Ainsi, les biographie de Jean-Pierre Pernaud, Jean-Pierre Foucault et Lagaf, commenceraient elles aussi immédiatement après-guerre, sans aucune mention de quoi que ce soit auparavant. « Nous sommes face à un processus de dissimulation de masse. Des têtes vont tomber, des réputations vont être salies. Est-ce que la France est prête à voir la vérité en face comme l’a fait l’Allemagne ? » note, laconique, Paul Regard.

La Rédaction

Les plus consultés