Politique
Nouvelles remontées dans les sondages, le gouvernement peine à s’expliquer
Paris – Après plusieurs mois d’une chute sans fin, les courbes de popularité de François Hollande et Jean-Marc Ayrault enregistrent les premiers signes de remontées dans les sondages. Elysée et Matignon s’en rejettent la responsabilité, plongeant à nouveau le gouvernement dans la tourmente. Reportage.
Paris – Après plusieurs mois d’une chute sans fin, les courbes de popularité de François Hollande et Jean-Marc Ayrault enregistrent les premiers signes de remontées dans les sondages. L’Elysée et Matignon s’en rejettent la responsabilité, plongeant à nouveau le gouvernement dans la tourmente. Reportage.
Plus 4% pour François Hollande, plus 5% pour Jean-Marc Ayrault. La chute dans les sondages semble pour l’instant terminée, la remontée, timide, inexorable, semble s’amorcer. Une situation qui met dans l’embarras le gouvernement qui n’a, pour l’instant, aucune réponse plausible à apporter pour l’expliquer. « Nous avons étudié plusieurs options mais dans l’immédiat, il n’y a aucune explication logique. Nous ne comprenons pas. Nous voyons les chiffres, mais nous n’arrivons pas à les interpréter de façon logique » explique un membre du cabinet de Jean-Marc Ayrault. « Jusqu’ici, les sondages étaient négatifs, on savait à quoi s’attendre. Mais là, c’est totalement nouveau » surenchérit un autre membre du cabinet qui affirme que le Premier ministre refuse dans l’immédiat de s’exprimer sur une remontée prolongée dans les sondages.
Même son de cloche du côté de l’Élysée qui officiellement refuse toujours de communiquer sur les sondages. « Le président a toujours refusé de gouverner avec les sondages. Mais là c’est inédit, une situation totalement nouvelle. Il va devoir réagir officiellement » dit-on dans l’entourage de François Hollande. Un François Hollande qui refuse de porter l’entière responsabilité de cette remontée de popularité et n’hésite pas à blâmer son Premier ministre en privé. « C’est clairement de sa faute, nous avions un cap, je l’ai toujours dit. Comment voulez-vous que les Français aient confiance en nous après ça » tonne-t-il. « Il faut espérer que cela sera simplement passager. Si cela s’inscrit dans la durée, il faudra commencer à s’inquiéter ».
Dans l’immédiat, un très long travail d’analyse commence. « Il s’agit de découvrir ce qui a pu causer une telle remontée. Il y a forcément une décision, un mot, un geste qui a provoqué cette réaction en chaîne » affirme un analyste. Une approche qui devrait permettre d’éviter une nouvelle hausse de popularité non-prévue. « Le gouvernement doit se mettre à l’abri d’une remontée brutale, il y a des paliers à respecter, comme en plongée » explique-t-on à la SOFRES. Une remontée en surface brutale et non-contrôlée pourrait ainsi avoir des conséquences dramatiques. De son côté l’UMP ironise sur cette remontée.« Le PS n’a eu de cesse de vilipender Nicolas Sarkozy sur les sondages de l’Elysée. Aujourd’hui, François Hollande tient peut-être son affaire de sondages» a lancé l’actuel président de l’UMP Jean-François Copé qui en a profité pour demander l’ouverture immédiate d’une enquête parlementaire indépendante.
La Rédaction
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