Société

En plein petit déjeuner, il entend un spot de prévention pour le frottis sans avoir l’appétit coupé

Il est des matinées plus dures que les autres. Celle d’aujourd’hui pourrait bien en faire partie si l’on en croit le témoignage d’Hamid Ben Abdellah, un jeune technicien réseau de 26 ans qui habite Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine. Alors qu’il prenait son petit déjeuner tranquillement chez lui en écoutant la radio, il a été violemment été agressé par une publicité préventive sur les risques de cancer du col de l’utérus. Un moment difficile pour n’importe qui aux aurores mais qu’Hamid a su gérer avec un certain brio, au point de conserver son appétit malgré les images suggérées par le spot de prévention. Récit.

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Il est des matinées plus dures que les autres. Celle d’aujourd’hui pourrait bien en faire partie si l’on en croit le témoignage d’Hamid Ben Abdellah, un jeune technicien réseau de 26 ans qui habite Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine. Alors qu’il prenait son petit déjeuner tranquillement chez lui en écoutant la radio, il a été violemment été agressé par une publicité préventive sur les risques de cancer du col de l’utérus. Un moment difficile pour n’importe qui aux aurores mais qu’Hamid a su gérer avec un certain brio, au point de conserver son appétit malgré les images suggérées par le spot de prévention. Récit.

“Je me suis concentré sur mes corn-flakes”

Dans le voisinage, on salue déjà la performance: « Je sais pas comment il a fait. Si ça m’était arrivé, je pense que j’aurais posé ma tasse de café et je serais allé me rouler en position fœtale sous ma couette en attendant de plus y penser », déclare plein d’admiration Grégoire qui habite l’appartement à côté de celui d’Hamid. Pour Caroline, qui loge à l’étage en dessous, l’exploit est déjà un peu plus relatif : « C’est vrai que c’est jamais facile d’entendre ce genre de trucs alors qu’on n’est pas bien réveillé. Mais ça reste juste une pub pour le dépistage du cancer de l’utérus. C’est important en plus », tempère-t-elle.

Hamid, lui, revient avec modestie sur le sang froid dont il a su faire preuve malgré l’agression auditive qu’il a subi de bon matin: « Dès que j’ai entendu le spot démarrer, je me suis focalisé sur autre chose. Toute mon attention s’est portée sur les corn-flakes que je mangeais à ce moment-là.  C’était pas évident mais en me concentrant au maximum j’ai réussi à faire abstraction de ce que disait la voix à la radio. »

Grâce à son infaillible concentration, il aura donc réussi à ne pas être atteint pas ce spot bien trop matinal en faveur du frottis. Une résistance exemplaire qui lui a même permis de continuer son petit-déjeuner comme si de rien n’était : « Ça ne m’a même pas dégoûté. J’avais encore faim quand ça s’est terminé. Je me suis même resservi un bol. Après est-ce que je serais capable de réitérer la chose si ça m’arrivait à nouveau. Là je ne peux pas m’avancer… »

Surmonter une campagne choc de la Sécurité Routière

Si Hamid a déclaré vouloir se reposer un peu après ce challenge réussi, il a toutefois confessé vouloir repousser ses limites dans un futur proche. Pour cela, il pourrait bien s’imposer le visionnage d’une vidéo choc de la Sécurité Routière dès 7H30 du matin. Une épreuve que certains experts jugent bien trop dure pour le jeune informaticien. « C’est de la folie. Si jamais il arrive à regarder ça du début à la fin sans perdre l’appétit, je lui tire mon chapeau. Mais ses chances d’y arriver son tellement faibles et, en cas d’échec, il pourrait sérieusement y laisser des plumes. » décrypte d’ailleurs Jean-Cyrille Lecoq, psychologue à l’hôpital de la Salpêtrière.

La Rédaction

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