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Société

Une ONG piège plusieurs centaines d’hommes politiques avec un électeur en images de synthèse

L’association anti-corruption Anticor a annoncé avoir piégé au cours des dernières semaines plusieurs centaines d’hommes politiques indélicats grâce à un faux électeur en images de synthèse. Une opération destinée à démontrer la cupidité et la rapacité de certains hommes politiques face à des électeurs parfois totalement sans défense.

Publié le

 mar 


L’association anti-corruption Anticor a annoncé avoir piégé au cours des dernières semaines plusieurs centaines d’hommes politiques indélicats grâce à un faux électeur en images de synthèse. Une opération destinée à démontrer la cupidité et la rapacité de certains hommes politiques face à des électeurs parfois totalement sans défense.

Éric Chedant a 26 ans. C’est un CSP+, il travaille comme cadre dans une grande entreprise en Île-de-France. Il ressemble à n’importe quel électeur potentiel français ou européen. À ceci près qu’il n’existe tout simplement pas. En effet, Éric est une pure invention, un programme en images de synthèse, développé par l’association qui dénonce la corruption en Europe. « Nous avons travaillé plusieurs mois pour mettre en place ce projet, il fallait qu’ « Éric » soit le plus crédible possible. » explique Julie Leven, qui a dirigé l’opération.

Eric va être déposé sur Internet et servir d’appât pour politiques cupides. « Nous avons reçu très vite les premières promesses, au bout de quelques jours » explique Julie. Des propositions indécentes, scandaleuses, tout était fait pour qu’ « Éric » vote pour leur parti. « C’est allé très loin. Il y a certes les fascicules, les réunions débats mais nous avons vu des promesses totalement inconsidérées, des baisses d’impôts inimaginables, des exonérations de taxes encore jamais vues » explique Julie qui rappelle que ce genre de pratique est hélas très répandue aujourd’hui.

L’association a annoncé pour sa part avoir pris note de tous les mails des hommes et femmes politiques tombés dans les mailles du filets. « La justice va faire son travail » explique Julie, soulignant que parmi ceux-ci figuraient, sans plus de précision, la totalité du Parlement européen, un Premier ministre anglais  en exercice, un Ministre de l’intérieur français et deux candidates à la mairie de Paris.

La Rédaction

Photo:iStock/drbimages 

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