Culture

À 27 ans, elle tourne enfin la page de la mort de Mufasa

Le deuil aura été long mais Anne Muon peut enfin passer à autre chose. Cette contrôleuse de gestion qui habite Toulon a annoncé la nouvelle ce matin, lors d’une conférence de presse sur la place de l’Hôtel de Ville. Sa joie de vivre retrouvée a notamment été saluée sur les réseaux sociaux. Certains, toutefois, font part de leur scepticisme quant à sa capacité à rebondir aussi rapidement après la tragédie que fut la mort de Mufasa.

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Des yeux pétillants et un sourire enfin revenu sur son visage. La jeune femme resplendissait de bonne humeur et d’allégresse lors de sa prise de parole devant des centaines de Français venus l’écouter en masse. « J’ai pleuré. J’ai déprimé. J’ai souffré. Mais maintenant j’ai compris qu’il fallait continuer à avancer malgré cette séparation qui nous a tous déchiré le cœur au milieu des années 90. » a-t-elle lancé en guise d’introduction à son discours.

Car comme toute une génération, la toulonnaise a été traumatisée lorsqu’en décembre 1994, elle se rend au cinéma pour voir le classique « Disney de Noël » avec ses parents et sa grand-mère. Cette année-là, elle assistera à la projection du Roi Lion et ressortira de la salle en pleurs et détruite psychiquement : « J’avais perdu le goût à la vie. Un monde venait de s’écrouler. Mon enfance était finite. Après ça, je me suis retrouvée en difficulté scolaire tout en enchaînant des relations sentimentales destructrices. » explique Anne Muon lors de sa conférence de presse.

Presque 30 ans après, grâce à de la patience et une dizaine de thérapies, cette dernière a réussi à surmonter sa tristesse sans fond pour mordre la vie à pleines dents, tel le défunt lion qu’elle admirait tant. « Le temps et le Xanax ont été mes principaux alliés. Aujourd’hui, j’ai compris que Mufasa serait toujours là malgré sa mort. Je n’en veux plus à ceux qui ont provoqué sa disparition. Parfois, je regarde le ciel la nuit et je le vois apparaître dans les étoiles. Mes amis disent que c’est la conséquence des prises massives de Xanax pendant des années. Mais je préfère croire à ma version. »

Marylise Rudanzcky est psychologue spécialisée dans le domaine du rapport psychique à la mort. Elle se dit « admirative » des progrès de la jeune femme et rappelle la souffrance provoquée par ce genre d’événements : « Le deuil, même lorsqu’il s’agit d’animaux de dessins animés, est une épreuve terrible. On ne comprend pas ce qui s’est passé. On se demande où se trouve la justice dans tout ça. »

Dans le cas spécifique du Roi Lion, d’autres réflexions viennent harceler ceux qui ont à traverser ce deuil : « On s’interroge sur la nature de Scar, le frère de Mufasa. On se pose aussi plein de questions sur ce qui aurait pu être évité. Les gnous qui écrasent Mufasa ne pouvaient-ils pas arrêter leur course ? Simba n’aurait-il pas dû se laisser piétiner ? Où était le singe Rafiki à cet instant précis ? » précise la psychologue.

Un espoir pour des millions de Français

Ce courage et cette persévérance de la jeune habitante de Toulon ont immédiatement été salués par des centaines d’internautes. « Bravo à toi Anne. Tu es forte et je t’admire 🙂 », « Une belle leçon de force et d’élégance en ces temps obscurs » ou « Salut Anne. Chapeau à toi. T’aurais pas un 06 ??? » pouvait-on lire ici et là sur Twitter et Facebook.

D’autres internautes se sont par contre montrés plus réservés sur les déclarations de la principale intéressée : « Désolée si je refroidis un peu l’ambiance Perso je me suis même pas encore remise de la mort de la maman de Bambi. Alors tout ça me paraît bien louche. #réalisme #mytho #ToutsurJamel » écrit par exemple cette utilisatrice de X.

La Rédaction

Illustration :  iStock / Xsandra

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