Société
Retrouvée vivante 18 ans après sa disparition, elle avait été oubliée à la crèche
L’histoire de la petite Mathilde avait ému la France entière en 1996. La petite fille, alors âgée de 4 ans, avait disparu dans le centre ville de Montluçon dans des circonstances confuses, laissant derrière elle un mystère qui vient d’être élucidé 18 ans après. L’enfant avait simplement été oubliée par ses parents à la crèche municipale.
Les parents de la petite Mathilde pointent déjà les incohérences et les ratés de l’enquête qui avait été menée à l’époque de leur incarcération. « Ils n’ont jamais su justifier avec précision leur emploi du temps » se justifie Saturnin Zerka, responsable de l’enquête en 1994, avant de présenter ses excuses au nom de la justice française. Le couple a fait part de son soulagement et de son impatience de retrouver l’enfant lors de sa sortie de prison.
L’enquête avait pu être relancée récemment suite à de nouveaux éléments mis au jour par le travail acharné d’un proche du couple aidé d’un journaliste d’investigation. « En fait, je pensais qu’ils étaient coupables » explique le journaliste qui affirme ne pas avoir hésité à reprendre le dossier à zéro, motivé par une forte somme d’argent. Après une première enquête de voisinage poussée, le duo aurait rapidement retrouvé la piste de la petite fille devenue aujourd’hui une jeune femme de 22 ans travaillant dans la crèche où elle avait été déposée 18 ans plus tôt.
Les responsables de la crèche ont été auditionnés afin de déterminer leur responsabilité dans la disparition de la petite Mathilde. Le directeur, qui se défend de tout acte malveillant, pointe du doigt une série de défaillances dans son service qui ont selon lui laissé penser que l’enfant avait été délibérément abandonné par ses parents. « On est très procéduriers, c’est notre époque qui veut ça » explique le directeur de la crèche qui se souvient avoir reçu un enfant tenant un post-it avec l’inscription « Nous aurons sans doute un peu de retard pour récupérer la petite Mathilde ».
Le couple qui devrait retrouver sa fille dans les prochains jours semble aujourd’hui se déchirer afin de déterminer qui devait aller chercher la petite Mathilde à la crèche ce triste soir d’octobre 1996. Chaque partie rejetant la faute sur l’autre, la justice devrait être à nouveau saisie pour déterminer les responsabilités de chacun., repoussant sans doute les retrouvailles de plusieurs mois.