Politique
Les chômeurs veulent un renforcement des mesures pour mieux contrôler l’efficacité du ministère du Travail
Plusieurs organisations de chômeurs longue et courte durée se sont réunies ce matin à Paris. Au cours de cette réunion, il a été demandé au gouvernement de mettre en place une série de mesures pour vérifier que le ministère du Travail remplissait correctement sa fonction première. Reportage.
« Il y a des dysfonctionnements, il faut le dire, ce n’est pas un tabou » a expliqué Michel Grelain, responsable local d’une association de chômeurs de longue durée. Celui-ci refuse catégoriquement de parler d’une chasse au ministre qui ne dit pas son nom. « Soyons adultes, un peu. Il faut regarder les choses en face » a-t-il martelé face à la presse. « Nous ne voulons en aucun cas stigmatiser un ministère plus qu’un autre » a-t-il précisé. Une volonté affichée des collectifs de lutter contre certaines dérives ministérielles mais que certains voient comme un écran de fumée pour masquer d’autres réalités du moment.
Là aussi, le collectif campe sur ses positions. « Comme partout il y a des abus. Il y a des conseillers ministériels qui arrivent à 11h30 au lieu de 11h. D’autres abusent de la machine à café. Mais il ne faut pas que ces cas isolés viennent handicaper l’ensemble » précise Mariette Chanlou. Mais l’annonce des mesures a provoqué un tollé de la part des associations des assistants ministériels et du ministre lui-même qui regrette « un dramatique changement de cap idéologique ». Le ministre lui-même a demandé « un peu de retenue et de respect et de compréhension» auprès de personnes qui sont au ministère du Travail non par choix mais victimes de la crise économique.