Sciences
Les vers déclarent officiellement l’humain impropre à la consommation
C’est la fin d’un feuilleton qui anime tous les cimetières et les charniers de la planète depuis plusieurs mois. Le conseil souverain des vers s’est prononcé officiellement par l’intermédiaire de son porte-parole contre la poursuite de consommation d’humains.
Le conseil évoque plusieurs risques sanitaires pour justifier une interdiction totale, d’une durée indéterminée, suite à plusieurs analyses révélant la présence de bactéries et de toxines dans des restes humains. Pire, les tests révéleraient également les traces de plusieurs agents chimiques extrêmement dangereux en cas d’ingestion. « L’humain est devenu un vrai nid à saloperies » explique un des lombrics qui a participé à l’étude, non sans une pointe de monotonie.
Car cette interdiction pose quand même un problème logistique de taille: quelle alternative à ce qui restait une des principales sources de nourriture pour de nombreuses espèces rampantes ? Un coup du sort dont l’Homme serait le seul responsable, explique le lombric scientifique, coupable selon lui de s’auto-empoisonner et de polluer lui même sa propre chaîne alimentaire . « Ils se croient au-dessus de la chaîne alimentaire, mais ils ne pensent pas à nous qui venons après » lâche-t-il avec fatalisme.
Nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour contester cette interdiction. « L’humain meurt à grande échelle dans plusieurs régions du globe. C’est dénué de bon sens de se priver d’une source de nourriture aussi abondante » explique un jeune asticot, précisant qu’en plus il n’avait pas voté pour ce conseil. Un conseil qui se dit prêt à faire une concession en levant l’interdiction sur les cadavres de jeunes enfants humains, jugés moins pollués.