Au delà du Périphérique
Il parvient enfin à utiliser le théorème de Pythagore dans sa vie professionnelle
C’est la fin d’une longue attente interminable. Un jeune aveyronnais est parvenu à mettre en application dans sa vie professionnelle le théorème de Pythagore qu’il avait appris par cœur sur les bancs de l’école. Un exploit qui vient clore des recherches de plus de 22 ans. Reportage.
Firmin Lages n’imaginait pas qu’en ce matin du 18 septembre 2014, il allait vivre une des journées les plus exaltantes de sa vie. Le serveur de 35 ans est parvenu à résoudre un mystère qu’il traînait depuis le collège et le cours de mathématiques de Mme Biscay : le théorème de Pythagore a-t-il une quelconque utilité dans la vie de tous les jours ? « J’avais posé la question à l’époque, sans me douter que la prof fondrait en larmes » se rappelle-t-il.
Le théorème qui démontre que, dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de l‘hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés, était resté toutes ces années dans la tête de Firmin. « Le vrai problème, c’est que les hypoténuses ne courent pas les rues dans notre pays, il faut avoir l’œil » explique-t-il.
L’occasion se présentera sans prévenir lors du déménagement de son patron, pour lequel il se retrouve réquisitionné. « Un déménagement est comme une sorte de gros Tétris. On voulait charger la camionnette sans perdre d’espace » lance-t-il. Devant la difficulté du problème, l’homme sort alors une feuille de papier millimétré et tout son matériel de géométrie qu’il gardait toujours sur lui au cas où, et commence à calculer divers volumes pour organiser le chargement, et parvient enfin à appliquer la formule.
Une réussite qui n’aura cependant pas provoqué l’admiration de ses collègues présents ce jour-là. « C’est bien beau de faire des maths, mais pendant ce temps c’est bibi qui s’est tapé tout le boulot » raconte l’un d’entre eux. Une version démentie par Firmin, qui prétend toujours que ses calculs auraient permis d’éviter de réduire les cartons de vaisselle de son patron en miettes pour qu’ils puissent entrer dans la camionnette.
La rédaction