Sciences
Étude : 97% de ceux qui « partent trop tôt » partiraient en réalité au bon moment
Information surprenante révélée par l’I.N.E.S, l’Institut National d’Etudes sur le Décès, qui vient chahuter une idée reçue vieille comme le monde. Les chercheurs de l’institut basé à Bordeaux viennent de prouver que la grande majorité des individus dont la mort est jugée précoce, méritaient bien en réalité de mourir à ce moment précis de leur vie. Décryptage.
« Notre surprise a été totale quand on s’est penché sur plus de 10 000 décès qui ont eu lieu ces trois dernières années et de constater que 97% d’entre eux touchaient des gens dont la vie n’avait pas vraiment de raison de durer plus longtemps que ça » nous confie Laurent Le Rouzic, chercheur en chef à l’I.N.E.S.
L’idée que certains d’entre nous partiraient trop tôt est ainsi mise à mal. La question du mérite ici est centrale comme le décrit Valérie Louranga, qui a travaillé sur le projet : « Très peu, en vérité, auraient mérité de vivre plus longtemps. Mais la plupart des gens ont une existence scientifiquement jugée inutile, voire nocive pour les autres. Ceux-là « partent » bien au bon moment. »
Enfin, les chercheurs de Bordeaux tiennent à évoquer cette infime proportion de personnes qui « s’en vont, hélas, trop tard » : « On a recensé près de 70 cas, soit 0,7% du total, de gens qui auraient largement mérité de mourir plus tôt. C’est certes une infime partie mais c’est quand même dommage. » explique Laurent Le Rouzic.
Un regard depuis « là-haut » ?
Dernier point de cette étude, les scientifiques ont mis en lumière le fait selon lequel 100% des gens décédés, brutalement ou non, ne nous regardent ni depuis « là-haut », ni même depuis « en bas ». L’équipe de chercheurs tient toutefois à évoquer une 3e hypothèse de regard : « Nous essayons de vérifier si les personnes mortes nous regardent ou non depuis « à côté », une position que personne n’a envisagée jusque-là. » affirme Marie Leone, directrice du centre de recherche.
La Rédaction