Monde Libre

Aventurier, il prend une flèche dans le genou et devient simple garde

Bordeciel – Triste histoire pour Arron. Celui qui il n’y a pas longtemps parcourait la lande au fil d’aventures se retrouve désormais simple garde au palais. En cause, une blessure, causée par une flèche dans le genou. Il nous raconte cette reconversion douloureuse et forcée. Reportage.

Publié

on

Bordeciel – Triste histoire pour Arron. Celui qui il n’y a pas longtemps parcourait la lande au fil d’aventures se retrouve désormais simple garde au palais. En cause, une blessure, causée par une flèche dans le genou. Il nous raconte cette reconversion douloureuse et forcée. Reportage.

Une complainte qu’il répète

Ceux qui ont parfois arpenté les rues de Blancherive connaissent sa silhouette familière. Et aussi son histoire. « Avant j’étais aventurier. Et puis j’ai pris une flèche dans le genou ». Une complainte que Arron aime à raconter aux passants et voyageurs de la ville. Blessé au cours d’un combat ( « Un pari stupide » comme il aime le raconter), Arron est obligé de quitter ce qui était sa passion première, l’aventure, courir la lande de Bordeciel. « Je n’avais pas de couverture sociale, d’assurance, pas de retraite, du jour au lendemain je me suis retrouvé sans rien » raconte-t-il. « J’ai dû me contenter de ce qu’on me proposait ».

Malgré sa blessure invalidante, Arron passe avec succès un concours et devient garde du palais. Un salaire minimal, un poste qualifié de « fonctionnaire » mais il peut vivre décemment « On patrouille en ville, on marche à notre rythme, le coin est assez tranquille et on s’aventure pas en dehors des murs ». Une vie rangée, loin de la vie trépidante qu’il a menée. Durant ses patrouilles, il lui arrive parfois de croiser des jeunes gens, des aventuriers, des chevaliers. Il écoute leurs récits, leur donne des conseils.

Avec le temps, Arron est devenu une petite célébrité locale et certains parfois moquent sa blessure sur les réseaux sociaux. Mais lui se veut très ferme et estime que cela doit servir de leçon : « J’en vois trop qui ne protègent pas leurs genoux. Faites attention, vraiment ou vous finirez comme moi » lâche-t-il, en colère.

La Rédaction

Les plus consultés