Société
Paris: un passager aperçu dans la ligne 3 bis
C’est à la station Gambetta que l’incident s’est produit hier matin vers 11 heures. Alors que tout le monde se dirigeait vers la ligne 3, un homme a bifurqué vers la ligne 3 bis au dernier moment.
C’est grâce au témoignage de Michel, 53 ans, que l’individu a pu immédiatement être appréhendé par la police. « Evidemment, quand je l’ai vu tourner pour prendre la 3 bis, j’ai pensé qu’il s’était trompé » nous confie-t-il. Mais après avoir attendu une heure en haut de l’escalator avec une dizaine de personnes, le quinquagénaire a dû se rendre à l’évidence. « C’est sûr que ça fait un choc, on n’arrivait pas à y croire mais c’était pourtant bien réel ! » déclare-t-il.
Selon plusieurs sources contradictoires, l’individu, connu des services de police, n’en est pas à son premier coup d’éclat puisqu’il aurait été aperçu en 2002 dans des couloirs menant à la ligne 7 bis. Sa déposition a d’emblée suscité la défiance des policiers puisque l’individu a prétendu habiter à Lourmel, sur la ligne 8, être fan de Jeanne Mas, boire du Benco tous les matins et travailler dans les entreprises Moulinex. Il a également affirmé revenir de vacances et avoir pris le TGV venant de Toulouse. Il aurait ensuite pris le RER C à Gare d’Austerlitz avant de changer à Saint-Michel pour emprunter la ligne 4 jusqu’à Réaumur-Sébastopol où il aurait effectué un dernier changement pour se rendre sur la ligne 3 et rallier Gambetta.
Selon l’un des policiers en charge du dossier, ce récit prouve sa culpabilité. «Ce trajet est inventé de toutes pièces : pour prendre la ligne 3, Il avait juste à emprunter la ligne 5 et changer à République » explique-t-il, avant d’ajouter : « De toute façon, quand il a affirmé avoir pris le RER C à l’heure, on a tout de suite su qu’il mentait » tranche-t-il.
Mais pour l’heure, l’original s’obstine à nier. Et sans ses aveux et malgré le témoignage de Michel ainsi que tous les éléments à charge dont disposent les forces de police, l’enquête est au point mort. Car pour prouver qu’il a bien pris la ligne 3 bis et qu’il ne s’est pas contenté de rester sur le quai, les policiers ont besoin du témoignage d’une personne qui aurait pris elle la même ligne. Or tout le monde sait que c’est impossible.