Monde Libre
Skynews met la main sur la recette secrète des loukoums à la pistache de Daech
Que se passe- t-il chez l’EI? Alors que l’organisation aurait « perdu» les fiches de 22 000 combattants, la chaîne britannique annonce avoir mis la main sur une autre information potentiellement décisive dans la lutte contre Daech.
C’est une véritable mine d’or de renseignements stratégiques que le BFMTV d’outre-Manche annonce avoir obtenu ce mardi. Des informations capitales et détaillées qui pourraient permettre de « frapper l’EI là où ça fait mal »: pas ses exportations de pétrole, pas son approvisionnement en armes, pas ses centres d’entraînement, ni ses filières de recrutement, mais sa célèbre filière de production de pâtisseries à la pistache et au miel.
D’après un transfuge irakien réfugié à Londres et origine présumée de la fuite, les loukoums de l’EI, issus d’un savoir-faire oriental millénaire, ont été perfectionnés sous l’égide personnelle d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui se décrit sur son compte Snapchat comme un authentique « foodie » (aficionado de la nourriture), fermement attaché aux valeurs du terroir. Le loukoum à la pistache est ainsi une denrée prisée des combattants comme des cadres de l’organisation, et s’exporte particulièrement bien dans la région, « mieux encore que les amphétamines de combat et les œuvres d’art volées ».
Pour la France, une information trop belle pour être vraie
Au sein de la coalition anti-Daech, les états-majors sont déjà fébriles. Ashton Carter, secrétaire à la Défense américain, a d’ores et déjà annoncé que si leur authenticité était confirmée, ces informations pourraient changer le cours de la guerre. « Beaucoup de combattants étrangers ont rejoint les rangs de l’EI pour ces pâtisseries. Nous pensons que sans approvisionnement en loukoums à la pistache, les hommes de l’EI pourraient tout simplement perdre la volonté de se battre », a expliqué M. Carter lors d’un point presse. « Comme vous l’imaginez, d’un point de vue tactique, ce serait assez appréciable ».
La France, de son côté, a accueilli la nouvelle avec un peu plus de circonspection. Pour le général Pierre de Villiers, chef d’état-major aux armées, ces renseignements seraient tout simplement trop beaux pour être vrais. « Ce serait le point de basculement stratégique auquel nous oeuvrons depuis des mois. Alors oui, là, comme ça, cela me paraît un peu trop facile », a confié, grognon, le militaire aux journalistes. « Par ailleurs, il en va aussi de notre éthique militaire. La France est un pays qui a toujours respecté la pâtisserie et le droit à la gourmandise de qualité. La fin ne justifie pas tous les moyens ».