Société

Il est heureux de savoir que le poulet qu’il mange a pu faire une promenade avant de mourir

Damien, 31 ans, ne mange que des poulets issus de l’agriculture biologique en s’assurant qu’ils n’ont pas vécu sans pouvoir se balader à au moins quelques mètres de leur poulailler en pensant à leur mort inévitable.

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« C’est très important pour moi de savoir que le poulet que je mange a pu faire une petite promenade pour bien réfléchir au sort qui l’attendait. Quand je le goûte, je goûte aussi son bonheur d’être à l’extérieur et ses espoirs de liberté », explique Damien, qui se décrit comme quelqu’un « se souciant du temps de récréation des animaux » Son ami Yann, quant à lui, n’est pas d’accord : « Ce n’est pas mon problème si les poulets les moins chers sont ceux qui ont choisi de vivre leur vie de manière anti-sociale en passant leurs journées à l’intérieur sans bouger. »

Si la conception de l’élevage de poulets dont parle Yann est contestée par les défenseurs des animaux, beaucoup d’éleveurs ont encore du mal à évoluer, comme nous le montre un éleveur des Hauts-de-Seine : « Les poules savent qu’elles vont mourir, ça ne leur donne pas très envie de faire un pique-nique dehors » Mais des études montrent pourtant qu’une poule à l’extérieur est une poule beaucoup plus heureuse. « En tout cas, c’est ce que nous pensons, mais nous ne pouvons pas savoir avec certitude si leurs cris sont des cris de joies ou des cris d’appel au secours », précise le zoologue Dr. Johann Kipp.

Quoi qu’il en soit, Damien reste fidèle à ses convictions, et a d’ailleurs récemment pris la décision de ne consommer que du poisson pêché et douloureusement éventré en mer.

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