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France

« Ni purée ni lentilles » : ces Français qui refusent de se voir imposer un choix

Alors que deux tiers des Insoumis ont récemment officialisé leur refus de choisir entre Macron et Le Pen, le phénomène du « ni-ni » semble aujourd’hui s’imposer jusque dans le quotidien et l’intimité des Français. Reportage.

Publié le

 mar 


 

Le « ni-ni » a le vent en poupe. Choix du film, du restaurant, de la couleur du vêtement, du prénom du bébé et plus encore : depuis quelques temps, un nombre grandissant de nos concitoyens revendique son droit à ne pas trancher entre deux options insatisfaisantes. Simple effet de mode ou tendance durable, cet engouement pour la radicalité mélenchoniste donne lieu à des situations parfois cocasses, souvent insolubles, toujours frustrantes.

Car les témoignages affluent : c’est le clàsico tant attendu d’une bande d’amis, ruiné par le « ni PSG ni OM » rageur de ce fan des Girondins qui vient débrancher la télé. Ou le « ni slip ni caleçon » entêté de ce mari, campé nu dans la salle de bains, alors que tout le monde l’attend dans la voiture pour partir à Bayonne. Ou encore le « ni avec elle ni sans elle » de l’amant indécis, qui aimerait le beurre, l’argent du beurre et les miches de la crémière.

Chips fascistes ou cacahuètes ultra-libérales

Pour les pinailleurs de la gastronomie, ce phénomène est du pain bénit qui permet de bloquer des repas entiers. Du « ni purée ni lentilles » des jeunes enfants au « ni sucres ni gluten » des trentenaires, ils sont des millions chaque jour, à table, à refuser de prendre leurs responsabilités.

Pour Raquel Garrido, il s’agit au contraire de « cesser de se livrer à la farce du libre-arbitre ». La porte-parole de Jean-Luc Mélenchon illustre le « ni-ni » en prenant l’exemple de l’apéro : « les Insoumis refusent d’avoir systématiquement à choisir entre les mêmes figures surannées », assène-t-elle. « Les chips fascistes ou les cacahuètes ultra-libérales, les olives démago ou les bretzels du système, les Tuc intégristes ou les Curly technocrates… Il faut renverser cet ancien régime ! ».

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