Société
PDG, il ne sait toujours pas ce qu’il veut faire dans la vie
Jean-Pierre, 49 ans et PDG d’une grande entreprise depuis quelques années, admet ne toujours pas avoir trouvé sa voie.
« J’ai beaucoup d’amis qui savaient exactement ce qu’ils voulaient faire après être PDG. Mais, moi, ça fait des années que je me sens coincé », confie le multimillionnaire assis dans son jet privé. « Quand j’étais jeune je ne savais pas trop ce que je voulais faire, donc j’ai simplement suivi des études de finance et de marketing jusqu’à grimper les échelons et racheter une entreprise en virant des centaines de ses employés pour ensuite tripler mon salaire et m’acheter quelques villas en Italie et au Brésil. Rien de bien extraordinaire, je veux dire », raconte l’homme fortuné qui emploie aujourd’hui des milliers de personnes. « C’est sûr qu’il y a aussi eu un peu de pression familiale. Mes parents ne voulaient pas que je les déçoive comme ils l’avaient été par mon grand-frère, qui n’est qu’un vulgaire trader vivant dans un appartement new-yorkais de 40m² », poursuit l’homme d’affaires qui a tenu à rendre ses parents fiers de lui.
« Il serait peut-être temps que je me décide », songe-t-il alors qu’il n’a jamais pris le temps de se consacrer à ses véritables passions. « Je voudrais me lancer dans le dessin, mais il n’y a pas beaucoup de débouchées », poursuit l’homme en cravate qui a consacré sa vie à se faire de l’argent en se souciant peu des questions d’éthique. « Mais ce qui m’intéresse vraiment, ce sont les gens », achève-t-il en prenant une gorgée d’un whisky irlandais dont la bouteille vaut quelques milliers d’euros.