Société
Un panda peine toujours à comprendre ce qui l’a amené à se faire emprisonner sans explications
Le panda géant, qui n’a plus de nouvelles de sa famille depuis trois mois, a de plus en plus de mal à supporter son incarcération sans procès.
« Je n’ai jamais rien fait de nuisible dans ma vie et je ne ferais même pas de mal à un moucheron asiatique », raconte le mammifère noir et blanc que les visiteurs ne sont pas autorisés à nourrir. « Je veux dire, j’ai uriné en public un jour mais je pensais que ce serait sans conséquence », poursuit-il alors que personne ne lui a toujours expliqué les raisons de sa présence au ZooParc de Beauval. « Un jour je suis tranquillement avec ma famille en Chine, et le lendemain je me retrouve dans une cage à Saint-Aignan ? C’est n’importe quoi. »
« Je me suis souvent imaginé ce qu’était la prison, mais je ne me suis jamais dit que ça consisterait à être pointé du doigt par des enfants qui crient ‘Regarde maman, c’est un panda’. », explique l’ursidé que les visiteurs ont l’interdiction de prendre en photo avec un flash. « En plus, leur bambou n’est clairement pas bio. »
L’animal de montagne se pose des questions depuis son arrivée inexpliquée au zoo. « Je ne sais même pas combien de temps je vais rester dans cet enfer. Est-ce que je suis ici à perpétuité ? », questionne-t-il en digérant ses feuilles de bambou industrielles.
Les inquiétudes du panda s’intensifient. « Je n’ai pas de parloir, pas d’avocat, pas de moyen de contacter ma famille, et on m’a dit que si je faisais pas assez de roulades, je risque d’être placé à l’isolement ».