Société

Ses amis cools absents, il est contraint de boire des verres avec des amis de second choix

PARIS – Pour Raphaël Vidal, c’est la tuile ce vendredi soir. Alors que le fêtard de 26 ans rentre du travail et ressent une forte envie de sortir et de se socialiser, il appelle ses partenaires de soirée les plus cools, avec l’idée de partager un moment de franche rigolade. Mais là, c’est le flop. “Fatigue de la semaine”, “dîner en famille”, ou encore “angine imminente” : les excuses de ses comparses pleuvent sur lui comme une averse de déception.
Pourtant, poussé par sa soif d’aventures, le jeune homme se reprend et décide d’appeler ses amis de second choix.

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“Hey, ça fait un bail! Tu fais quoi ce soir?” envoie-t-il dans un SMS groupé à pas moins de 12 personnes de son réseau d’amis secondaires. “Ça pourrait être cool de boire des verres!” ajoute-t-il avec une syntaxe dont l’enthousiasme suggéré dépasse largement l’engouement réellement ressenti. Très vite, des réponses de toute nature affluent : de l’accusateur “tu me prends vraiment pour une conne”, à l’incertain “c’est qui?”, jusqu’au “ouais super, allons faire la nouba!”, expression désuète qui n’augure pas la plus divertissante des soirées.

Cependant, pour ce roi de la nuit parisienne, difficile de faire la fine bouche. C’est donc sur cette dernière option qu’il choisit de se rabattre : celle de Laurent Roche, un ex-collègue qui opérait au département informatique de la boîte deux ans auparavant. “J’imagine que c’est mieux que rien…” tente de se convaincre le cador nocturne, alors qu’au même moment il reçoit un texto du même Laurent, demandant s’il met plutôt son pantalon blanc et sa chemise en lin ou son costume en velours bordeaux.

Aux dernières nouvelles, Raphaël envoyait une nouvelle salve de messages à d’autres amis secondaires, dans l’espoir de trouver un meilleur plan qui le sauverait de ce mauvais pas.

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