Société
Elle est soulagée que son interlocuteur ne décroche pas au bout de 5 sonneries
Camille Martineau, 27 ans, a eu l’agréable surprise de tomber sur la messagerie de son auto-école alors qu’elle appelait pour demander une date pour son examen de permis de conduire. Elle a ainsi pu raccrocher et retourner vaquer à ses occupations la conscience tranquille.
“Quand j’ai commencé à appeler j’avais la gorge nouée et la boule au ventre” témoigne la jeune fille qui a passé son téléphone en mode avion au cas où son interlocuteur la rappellerait. “En voyant que personne ne répondait à la troisième sonnerie j’ai commencé à prendre espoir, à la quatrième j’ai su que c’était gagné”.
Cette fois, Camille a eu de la chance. Mais elle sait que lorsqu’elle rappellera d’ici trois semaines, il est possible que son interlocuteur réponde et qu’elle doive interagir avec lui. “Le pire c’est quand la personne me pose des questions d’adulte avec sa voix d’adulte et que je dois donner des réponses d’adulte. Dans ce genre de moments je fais semblant de passer sous un tunnel, ça me laisse trois autres semaines avant de rappeler.”
Le cas de Camille n’est pas isolé. Le mois dernier, un rapport de l’IFOP s’inquiétait du nombre croissant de jeunes de moins de trente ans qui n’osaient pas écouter une note vocale de plus de trente secondes. “C’est forcément une mauvaise nouvelle, comme une annonce de décès ou une demande pour un déménagement” témoigne Jérémy, 29 ans avant de supprimer un message d’un ami de son téléphone sans même l’écouter.
Image par Anastasia Gepp de Pixabay