Société
Après trois mois sans couper ses ongles d’orteils, il part au Japon pour les faire aiguiser par un fabricant de katanas
Réalisant le potentiel créé par sa négligence hygiénique, Thomas Bauduin a décidé de partir au pays du soleil levant afin de faire aiguiser ses ongles d’orteils par un vrai artisan.
« J’en avais marre que ma copine m’emmerde pour les couper, et au bout de deux mois, je me suis rendu compte que j’aimais assez bien le style que ça me donnait », raconte cet homme à l’hygiène dégoûtante. « Je pourrais aller me faire une pédicure ici à Mulhouse, mais ils ne connaissent pas l’art de plier et replier un ongle plusieurs fois pour les renforcer tout en préservant leur capacité de coupe », explique Thomas, dont les ongles des pieds se feront frapper répétitivement par un marteau afin de maximiser leur potentiel létal. « J’espère qu’après mon séjour, je serai apte à pratiquer le kenjutsu avec mes nouveaux ongles tranchants et impitoyables », ajoute-t-il avec l’espoir d’un bel avenir devant lui.
« Cela fait partie du code d’honneur des fabricants de sabres japonais de toujours accepter un aiguisage des ongles d’orteils, peu importe à quel point c’est dégoûtant », explique Horisho Watanabe, qui aiguisera les ongles noirs et poussiéreux de Thomas dans le cadre d’un circuit touristique conçu spécialement pour les fainéants à l’hygiène discutable. « C’est un peu comme les Talibans qui sont obligés d’être hospitaliers même avec leurs ennemis, ils n’en ont pas forcément envie mais, c’est une partie importante de leur culture », ajoute l’artisan japonais dont la famille fabrique des katanas depuis dix générations.
N’ayant pas pris de douche depuis plus d’un mois, Thomas sera d’abord jeté dans les abysses de l’Océan Indien.