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L’offense à Zidane bientôt passible de quatre ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende
Si le président de la FFF Noël Le Graët a depuis présenté ses excuses au champion français, sa sortie musclée envers « Zizou » a convaincu le gouvernement de changer la loi.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, l’a annoncé ce matin sur RMC : le gouvernement veut pénaliser l’offense à Zidane à hauteur de quatre ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. Si l’annonce divise et a déjà fait réagir plusieurs associations républicaines et laïques, pour Richard Malka, avocat emblématique de Charlie Hebdo, cette décision est plutôt cohérente : « Certes, en France, le blasphème n’existe pas puisque l’existence de Dieu est improuvable. Mais celle de Zidane est bien réelle. » Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti abonde : « C’est une insulte à tous ceux qui croient en son génie, c’est-à-dire tout le monde. Cela ne peut pas rester impuni. »
Agir contre l’impunité
Un protocole additionnel a donc été ajouté à la loi Gayssot et soumis au Conseil de l’Europe avant la ratification par les États membres et observateurs. A noter également que les mentions « #toujours pas Zizou » et « #Zizou not in my name » pourront aussi valoir à leurs auteurs une suspension à vie des réseaux sociaux et une comparution immédiate.
Cette histoire n’est pas sans rappeler un précédent. En juillet 2006 déjà, quelques semaines après la finale de Coupe du monde perdue contre l’Italie, une mesure avait été prise pour pénaliser l’apologie de Materazzi.
photo Par Walterlan Papetti — Travail personnel, CC BY-SA 4.0,