Politique
Le Sénat valide la mise en place d’un congé menstruel pour les hommes cis
Porté par un groupe de réflexion composé de plusieurs députés de sexe masculin, la proposition de loi validée par le Sénat doit aboutir prochainement sur la mise en place d’un arrêt maladie spécifique concernant les hommes cis travaillant au contact de personnes victimes de douleurs menstruelles.
Quelques minutes après le vote, le président du Sénat, Gérard Larcher, saluait « une avancée concrète pour le droit des hommes cis et des travailleurs ». Un projet de loi qui vise à répondre à un constat aux chiffres alarmants. Plus d’un homme cis sur deux travaille au contact d’une personne se plaignant d’avoir des règles incapacitantes. 58% expliquent que les règles douloureuses d’une collègue ont un impact négatif sur leur travail. 19 % ont déjà démissionné à cause d’un ou d’une collègue qui osait briser le tabou en abordant le sujet de ses règles sur son lieu de travail.
Sous l’impulsion de son maire, la ville de Toulon fait figure de pionnière et d’exemple en matière de progrès social après avoir généralisé le congé menstruel et le télétravail pour les hommes dès 2019. Un dispositif qui a semble-t-il fait ses preuves puisqu’il obtient un taux de satisfaction de 75% de la part des salariés. Accusé de privilégier une ligne masculiniste, le maire se défend de toute ségrégation. « Tout le travail qui ne peut pas être effectué est rattrapé par des personnes qui acceptent donc de faire le travail d’un homme et qui ne représentent pourtant qu’un quart de nos effectifs ».
Le Sénat pourrait se pencher prochainement sur une autre proposition concernant l’extension à huit ans du congé de paternité pour les pères souhaitant abandonner le domicile familial en prétendant aller chercher un paquet de cigarette.