Société
Ils nourrissaient l’adolescent des voisins depuis deux ans en pensant qu’il était sauvage
Mauvaise surprise pour Bernard, 52 ans, qui a stoppé net une procédure d’adoption entamée il y a plusieurs mois après avoir découvert qu’il nourrissait sans le savoir l’enfant des voisins, persuadé que l’adolescent était un mineur isolé.
Bernard raconte avoir longtemps hésité avant de créer un lien avec l’adolescent qui avait pris l’habitude de s’installer dans son jardin. « Il avait l’air un peu maigre, alors un soir j’ai décidé de lui donner de la nourriture pour adolescent. Pas grand-chose, quelques chips, un reste de burger » explique-t-il
Une erreur classique selon Évelyne Darrieux, spécialiste du comportement des adolescents. « Les ados sont territoriaux et curieux. En leur offrant de la nourriture vous les encouragez à revenir ». Un conseil que n’a visiblement pas appliqué Bernard, qui raconte que dès le lendemain, les visites sont devenues quotidiennes. « Au bout d’un mois, je lui laissais chaque matin son repas et un peu d’argent de poche sur le rebord de ma fenêtre » confesse-t-il.
Bernard avoue avoir pris conscience de son erreur après être tombé sur des affiches posées par la famille de son petit locataire. Il a aussitôt saisi le tribunal pour obtenir le remboursement des sommes dépensées pour subvenir aux besoins de l’ado. Il faut dire qu’au bout de deux ans, Bernard prenait en charge les frais de scolarité de l’enfant, ainsi que ses premières leçons de conduite accompagnée. Depuis, l’homme, qui jure qu’on ne l’y reprendra plus, a investi dans une clôture électrique pour empêcher les adolescents de son quartier de pénétrer dans son jardin.
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