Transports

Un TGV stressé d’arriver à l’heure pour son premier jour

Alors qu’il se rendait à Gare de Lyon pour son tout premier trajet, un TGV junior a confié avoir une peur bleue de faire mauvaise impression en arrivant à l’heure. Récit.

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Pour mon premier jour, j’espère ne commettre aucune erreur et enchaîner les problèmes” nous confie Billy, le TGV, visiblement stressé. Diplômé avec brio de l’ENTF (L’Ecole Nationale des Transports Ferroviaires) et après un stage de 6 mois en tant que wagon de tête du RER B, c’est avec un bagage solide que Billy commence son premier jour en tant que TGV sur la ligne Marseille St Charles – Paris Gare de Lyon. “J’espère que le stress ne va pas me faire rouler plus vite” s’inquiète-t-il. “Mon travail c’est d’amener les passagers d’un point A à un point B sans jamais arriver à l’heure H. Je connais mon métier sur le bout des rails mais étant encore en période d’essai, ce n’est vraiment pas le moment de faire n’importe quoi en arrivant dans les temps.” conclut-il avant de démarrer brutalement puis de freiner d’un coup sec.

Pendant près de 5h30, Billy enchaîne les sans-faute. Tout d’abord, il y a eu une panne de climatisation sur l’ensemble des wagons. Ensuite, des sandwichs triangles infects et hors de prix ont été servis à la hâte dans une assiette en carton humide en voiture 14. De plus, un paquet d’enfants en bas âge hurlait dans chaque carré famille en jetant des pastels et des Beyblades aux visages des passagers. Enfin, un voyageur dégustait une soupe à l’oignon dans un thermos tout en mâchant une salade de chou rouge aux œufs durs avant de roter dans son coude. Tout ce que Billy a appris à l’ENTF est méticuleusement appliqué à la lettre. Malheureusement, malgré un trajet quasi parfaitement imparfait, c’est avec près de 8 minutes d’avance qu’il arrivera finalement à la Gare de Lyon. Une erreur impardonnable que Billy ne s’explique pas lui-même. “Je savais que j’aurais dû partir plus tard !” sanglote-t-il tout en mettant son erreur sur le compte d’une “mauvaise gestion du temps” et d’un esprit “pas assez ancré dans le moment présent”.

Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de Christine Bouquetard, fonctionnaire à la sous-préfecture d’Antony, licenciée après avoir oublié de fermer son guichet quelques secondes après l’avoir ouvert.

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