Société

À 52 ans, ses parents lui dégotent enfin une place en crèche

Après plus d’un demi-siècle d’attente, Claudine et Hervé Grimaud ont enfin réussi à obtenir une place en crèche pour leur fils Bernard, 52 ans. Reportage.

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“On n’y croyait plus” nous confie Claudine, maman du petit Bernard, 52 ans, tourneur-fraiseur dans la banlieue de Niort. “Ça faisait depuis 1972 qu’on essayait d’avoir une place pour lui. On a fait toutes les crèches de la région : les Petits Bout’choux, les Douillets Marsouins, Les Mimines de Tatie Pompon, toutes !” raconte-t-elle avant de poser d’un coup sec une colossale pile de courriers de refus sur la table basse du salon. “Alors, quand on a reçu lundi dernier une lettre du service petite enfance nous annonçant que notre petit Nanard était enfin accepté en crèche, ça a été une délivrance !” ajoute-t-elle des étoiles plein les yeux. Vous vous rendez compte ? On va enfin avoir du temps pour nous. Et qui sait, je vais peut-être même enfin réussir à trouver un travail !” 

Pour la crèche des Trois Nougats à l’Haÿ-les-roses, l’arrivée de Bernard est loin d’être une anomalie. Créée depuis 2018, la section “retardataires” permet d’accueillir tous ceux qui ont vu leur dossier accepté trop tardivement. “Tous nos petits trésors ont entre 48 et 82 ans” nous explique enjouée Patricia Javerovski, directrice de l’établissement. “Bien sûr, ça a demandé quelques petits ajustements par rapport à une crèche classique”  poursuit-elle. “Tout d’abord, nous avons remplacé toutes les pom’potes par du Cointreau et les P’tits Filous Tub’s par des clopes. Les traditionnels contes et comptines ont été également réécrits pour coller au mieux à leur quotidien, avec par exemple : “Petit Ours Brun subit un contrôle fiscal”, “Peppa Pig fait un burn out” ou encore “Pingu a une grosseur inquiétante aux testicules”. Enfin, l’heure de la sieste a été entièrement conservée même si je ne vous cache pas qu’avec ces nouveaux profils, on se trouve parfois face à des mains un poil plus baladeuses.”

Un véritable conte de fée qui nous prouve qu’à force de courage et de patience, rien n’est impossible. Une “happy end” à la française qui n’est pas sans rappeler l’histoire de Christophe, retrouvé miraculeusement après être resté coincé 30 ans dans la file d’attente de la banque postale. 

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