Société
Le dentiste qui posait des questions à ses patients pendant leur détartrage enfin radié
Insaisissable pendant des années, l’homme de 44 ans a été interdit d’exercer à vie et confié à la justice.
Après des années de cavale, c’est un soulagement pour les patients qui qualifient ce dentiste lyonnais de véritable “pervers” : “Il prenait du plaisir à me voir me baver dessus en racontant mes vacances d’été à La Rochelle, ça se voyait dans ses yeux”, témoigne Michèle, l’une des victimes du praticien.
“Le praticien a totalement violé le code de Déontologie des Chirurgiens-Dentistes, qui impose de poser des questions auxquelles les patients peuvent répondre en hochant la tête ou en grognant”, précise l’avocat des plaignants. Interrogé par les autorités, le professionnel de santé a tout d’abord nié les faits, avant de dévoiler un modus operandi particulièrement sordide. Après une première phase de mise en confiance, il attendait que ses patients soient dans un état de vulnérabilité parfaite pour les questionner sur leurs petits-enfants, leur travail ou la santé de leur conjoint.
“Évidemment que je me fous de savoir s’ils font toujours de la randonnée dans le Luberon ou comment s’est passé le gala de danse de la petite dernière. Mais c’était plus fort que moi, j’étais obligé de lancer la discussion, surtout avec ceux qui me fixaient droit dans les yeux, le regard plein de détresse. Je ne suis pas un monstre, vous savez !”, assène le dentiste avant de fondre en larmes.
Selon les plaignants, le praticien aimait aussi particulièrement orienter sa petite lampe de façon à les aveugler tels des lapins pris dans les phares. “Rien n’a été épargné aux victimes : on est sur un véritable cas de sadisme, comme on en voit hélas trop souvent chez les dentistes”, commente l’avocat de la défense.
Un cas qui est en effet loin d’être isolé : à Épernay, un dentiste soupçonné de regarder ses patients se rincer la bouche après une triple anesthésie est toujours activement recherché.